Des policiers italiens contr?lent des migrants, à Vintimille.
Crédits photo : ERIC GAILLARD/REUTERS
Le Parti socialiste s'élève contre la proposition de l'Elysée de revoir l'accord de libre circulation des personnes dans l'espace Schengen. A Bruxelles, la Commission européenne a fait savoir qu'elle n'avait ?pas été notifiée de cette demande?.
Vendredi, la France s'est interrogée sur la possibilité d'une suspension provisoire des accords de Schengen, estimant que la gouvernance européenne était déficiente face à l'afflux de migrants en Europe via l'Italie, venus de Tunisie et de Libye notamment. Ce dossier est un des points les plus sensibles du sommet franco-italien qui se déroulera mardi prochain à Rome. Même si, d'après le journal La Repubblica, la demande fran?aise ferait en fait l'objet d'une lettre commune adressée à Bruxelles et signée de Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi.Pour le Parti socialiste, qui dénonce une vision à ?très courte vue?, il s'agit d'une ?proposition disproportionnée? face à un ?afflux ponctuel? d'immigrants. La suspension de l'application des accords de Schengen ?signifierait concrètement le rétablissement d'une frontière et la fin de la libre circulation des personnes, droit fondamental garanti aux citoyens de l'UE depuis vingt ans?, estime Sandrine Mazetier, secrétaire nationale à l'immigration. ?Le rétablissement des frontières internes de l'UE n'est pas une solution?, ajoute-t-elle dans un communiqué.
Sur France Info, le député socialiste Jean-Jacques Urvoas a estimé que la France ?prenait le risque de s'isoler? sur la scène européenne et évoque ?un aveu de faiblesse? pour Nicolas Sarkozy, qui ne parvient pas à entra?ner les autres pays dans son combat.
Le Mouvement des jeunes socialistes dénonce pour sa part ?une nouvelle escalade dans la culture de la peur et d'un alignement systématique de l'Elysée sur les prises de positions de Marine Le Pen?, présidente du Front national.
Pour le FN justement, il s'agit d'une nouvelle ?supercherie? de Nicolas Sarkozy, reprenant ?une proposition de longue date de Marine Le Pen.? ?Après avoir fait des pieds et des mains pendant des années pour vendre l'UE aux Fran?ais, voilà que l'UMP feint de vouloir faire marche arrière. Ces nouvelles gesticulations médiatiques servent à masquer la duplicité du gouvernement sur la question de l'immigration?, estime Steeve Briois, secrétaire général du FN.
A Bruxelles, la Commission européenne s'est dite surprise en faisant valoir qu'elle n'avait ?pas été notifiée de l'intention de la France? de suspendre provisoirement Schengen.
Interrogé sur France Info, le député UMP Lionel Luca s'est de son c?té félicité de cette ?bonne décision?. ?Mais elle reste a minima face à l'ampleur du problème?, a-t-il toutefois estimé.
La France veut doter Schengen d'un ?frein de secours en cas de crise majeure? et pouvoir rétablir les contr?les aux frontières intérieures en cas d'afflux massif de migrants aux portes de l'UE,
Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a justifié samedi la stratégie fran?aise dans un entretien à para?tre le lendemain dans le Journal du Dimanche . ?Il ne s'agit pas de se retirer de Schengen, cela n'aurait pas de sens?, a-t-il déclaré. ?L'Europe, ce n'est pas la libre circulation des immigrants illégaux. Nous devons tirer ensemble les le?ons de cette crise, comme nous l'avons fait quand l'euro a été attaqué. La solution est dans une plus grande intégration. Pour autant, il nous faut aussi un frein de secours en cas de crise majeure?, a-t-il ajouté.
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